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Français

Bonjour
à vous tous, je suis la nouvelle animatrice du forum Mainstreaming
(bientot sur vos écrans) ; je m'appelle Fabienne Rinaldi et je
suis française (d'où les nombreuses erreurs en italien et
en anglais que je vous prie de bien vouloir excuser en avance !).
Mon role sera de vous envoyer différents sujets de conversation
dans divers domaines tous plus intéressants les uns que les autres
évidemment ! Le premier traitera de l'égalitè d'accès
des femmes en politique et sera essentiellement fondé sur les dernières
élections municipales qui se sont déroulées en France.
A très bientot.
PREMIER
THÉME
25
Mars 2001
"Pour ou contre la loi sur l'égalité
homme-femme en politique"
CONTRIBUTIONS
POUR LE PREMIER
THÉME
RÉSUMÉ
DU LE PREMIER
THÉME
28
Mai 2001 Résumé
SECOND
THÉME
20
Avril 2001 Mouvement
"Chiennes de garde" pour lutter contre
les injures ou autres obscénités lancées contre les
femmes politiques.
CONTRIBUTIONS
POUR LE SECOND
THÉME
- 04
Mai 2001
Contribution de la Suède
TROISIÈME
THÉME
29
Mai 2001 "Parité
des salaires et Aménagement des horaires de travail".
CONTRIBUTIONS
POUR LE TROISIÈME
THÉME
PREMIER
THÉME
25
Mars 2001
"Pour ou contre la loi sur l'égalité homme-femme en
politique"
A l'heure de la première application en France de la loi (http://www.Journal-Officiel.fr)
sur la parité homme-femme en politique (élections des 11
et 18 mars 2001), loi qui oblige les partis politiques à inscrire
sur les listes électorales en vue des municipales autant de noms
de femme que de noms d'homme, on peut à nouveau se poser la question
de l'opportunité d'une telle loi. Il faut en effet rappeler que
le vote de cette loi n'a guère fait l'unanimité (voir, par
exemple, les propos d'Elisabeth Badinter, philosophe, http://www.lemonde.fr).
Diverses questions peuvent encore etre débattues :
1) Comment expliquer que les femmes, en France, participent si peu à
la politique ?
2) Comment expliquer qu'un pays aussi moderne que la France ait été
contraint de voter une loi afin de garantir aux femmes une plus grande
participation à la vie politique ?
3) La politique des quotas est-elle un moyen approprié de l'émancipation
des femmes dans la poltique ou, au contraire, conduit-elle à considérer
les femmes comme une minorité qui nécessite une protection
particulière (discrimination positive) ?
4) Peut-on à ce propos considérer les femmes comme constituant
une minorité alors meme qu'elles sont en nombre majoritaire dans
la population ?
5) La loi permettra-t-elle un changement des mentalités ?
6) Quelle est la force des femmes en politique ?
CONTRIBUTIONS
POUR LE PREMIER
THÉME
- 10
Avril 2001
Contribution de Gunilla Sterner (Stockholm)
"Je pense à deux méthodes qui pourraient permettre
d'augmenter le nombre de femmes en politiques, l'une serait de faire
apparaître un nom de femme pour chaque nom d'homme. Cela relève
du pouvoir des partis politiques. Si cette démarche volontaire
n'aboutit pas, il est alors possible de voter une loi des "quotas"
comme il a été fait en France pour les élections
municipales et en Inde au niveau communal. Il est également nécessaire
d'avoir des mentors et des réseaux entre les femmes politiques
afin qu'elles puissent conserver leur force en dépit des résistances.
Il faudrait aussi des conditions décentes de travail pour les
hommes et les femmes dans le domaine de la politique, par exemple faire
en sorte que les meetings soient organisés en journée,
donnant la possibilité d'être un politicien et une mère
ou un père"
Ce message nous permet de réfléchir sur les nécessaires
modifications à apporter afin d'accroître le nombre de
femmes en politique : beaucoup de problèmes interdisent aux
femmes de se lancer dans une carrière politique comme le contrôle
exercé par les partis et, aussi, l'emploi du temps d'un homme
politique, ou d'une femme politique, qui semble être un obstacle
à la vie de famille... mais, j'y pense, dans beaucoup d'autres
professions le horaires de travail sont importants et, pourtant, cela
n'a pas empêché les femmes de devenir médecins,
ingégnieurs, etc., tout en ayant une vie de famille. Est-ce
que la politique rassemble trop de problèmes ? Les femmes ont-elles
envie de faire de la politique ? Les hommes veulent-ils laisser les
femmes faire de la politique ? Les femmes veulent-elles être
reconnues comme égales aux hommes dans ce domaine ? (après
avoir lutté pour le droit de vote, faut-il encore lutter pour
le droit d'être élues ?)
Je suis curieuse de connaître la situation des femmes en politique
dans chaque pays (si cela est possible). Il serait également
intéressant de recueillir des informations sur l'erxistence
de groupes qui combattent pour accroître le nombre de femmes
en politique dans chaque pays ... !
- 12
Avril 2001
Contribution de Gunnel Sjöstedt Karlsson, County Administration
of Stockholm
1) [question
" Comment expliquer que les femmes, en France, participent si
peu à la politique ? "] - Je ne sais pas ce qu'il
en est pour la France, mais en Suède je pense à un certain
nombre de raisons :
- les responsabilités familiales
- les conditions de la vie politique sont dictées par les hommes
et non par les femmes
- les traditions
- etc
2) [question : "Comment expliquer qu'un pays aussi moderne
que la France ait été contraint de voter une loi afin
de garantir aux femmes une plus grande participation à la vie
politique ? " ] En Suède, nous avions une Charte gouvernementale
visant à accroître le nombre de femmes en politique et
au Parlement. Le titre en était plus ou moins " Every
second a lady " et le texte contenait un certain nombre d'actions
propres à modifier l'équilibre entre femmes et hommes
en politique. Nous ne pensions pas être un pays qui pouvait
se vanter de connaître une égalité entre les sexes
dans la mesure où il y avait si peu de femmes en politique
! Il est important pour la démocratie que les femmes et les
hommes soient représentés de façon paritaire
dans les instances de prise de décision. Depuis que la plupart
des sociétés sont gouvernées par un système
de discrimination envers les femmes - Règle n° 1 : il existe
une hiérarchie entre les sexes à la tête de laquelle
se trouve l'homme, la femme occupant une position subordonnée
(NOTE il ne s'agit pas nécessairement de cas individuels mais
de la structure même de la société). Règle
n° 2 : il y a des règles /cachées/ qui distinguent
les hommes et les femmes. Ce que font les femmes vaut moins que ce
que les hommes font etc. - nous devons adopter des mesures positives
afin de changer le système. La Suède a maintenant une
large proportion de femmes au Parlement ainsi que dans les organes
élus au niveau régional et local, en partie grâce
aux exemples, certains partis politiques ont dressé des listes
présentant en égal nombre des noms de femmes et des
noms d'hommes.
Malheureusement en nombre insuffisant, les jeunes politiciens, beaucoup
d'entre eux sont des femmes, doivent mener une dure bataille pour
être entendus lorsque les politiciens plus âgés
fixent le calendrier.
Pour répondre à la question de savoir pourquoi un pays
aussi moderne que le France a dû voter une loi pour permettre
aux femmes de plus participer à la politique, je ne pense pas
que des modifications dans la structure du pouvoir puissent advenir
sans mesure positive. Cela prendrait de toutes façons trop
de temps. Cela n'est pas seulement vrai pour la France mais vaut pour
toutes les sociétés modernes lorsque le système
de discrimination envers les femmes est en marche, tous les jours
!
3) [question
: "La politique des quotas est-elle un moyen approprié
de l'émancipation des femmes dans la politique ou, au contraire,
conduit-elle à considérer les femmes comme une minorité
qui nécessite une protection particulière ? "
]Il me semble que la politique des quotas est le moyen le plus rapide
pour changer la situation actuelle. Dans la mesure où les hommes
bénéficient d'une discrimination positive chaque jour
et en toute occasion, inconsciemment et dans le système de
discrimination envers les femmes, on n'a pas tort d'essayer d'appliquer
les mêmes règles afin de rétablir l'équilibre.
4) [question
: "Peut-on à ce propos, considérer les femmes comme
constituant une minorité alors même qu'elles sont en
nombre majoritaire ? "] Même si les femmes représentent
plus de la moitié de la population, le système de discrimination
envers les femmes nous place dans une position subordonnée
et cela doit être changé par nous-mêmes, avec l'aide
des hommes et des femmes qui comprennent cela, grâce aux lois,
grâce à des Chartes Gouvernementales, grâce aux
plans d'action pour l'Egalité entre les sexes etc. Les règles
qu'il convient d'appliquer à des groupes subordonnés,
quels qu'ils soient, sont identiques à ceux appliqués
aux groupes " minoritaires ". Comment pourrions-nous expliquer
autrement qu'il y ait si peu de femmes parmi les instances de prise
de décision ? Les groupes subordonnés rencontrent beaucoup
d'obstacles : le " plafonnement " de la carrière,
différentes techniques pour maintenir les groupes dans une
position d'infériorité, moindre importance et moindre
valeur accordée aux actions du groupe quelles qu'elles soient,
etc.
5) [question
: " La loi permettra-t-elle un changement des mentalités
? "] Oui, dans la mentalité de beaucoup, mais pas
dans toutes !
6) [question
: "Quelle est la force des femmes en politique ? "]
Je préfère ne pas parler de la force des femmes et des
hommes - chaque femme et chaque homme sont tellement différent
dans leur propre genre. Je pense seulement que puisque les femmes
représentent la moitié de la population, et puisque
les femmes et les hommes vivent leur vie à côté
l'un de l'autre et souvent selon des conditions et des modes tellement
différents, c'est le principe même de la démocratie
qui commande que femmes et hommes disposent d'un droit de se faire
entendre au sein de la société. Une conséquence
des différents modes de vie des femmes et des hommes est qu'ils
portent un regard différent sur les sujets de société,
ce qui conduirait à une meilleure société pour
tous si nous avions tous notre mot à dire !
- 26
Avril 2001
Contribution de Julie
Parrish, IEA Islington
Enterprise Association (Londres)
1)
[question " Comment expliquer que les femmes, en France, participent
si peu à la politique ? "] Comme nous le démontrent
les précédentes Recettes, ceci n'est pas seulement un
mal français.
2)
[question : "Comment expliquer qu'un pays aussi moderne que la
France ait été contraint de voter une loi afin de garantir
aux femmes une plus grande participation à la vie politique ?
" ] Il faut être réaliste, dans un monde idéal
et fait d'égalité pour tous, il ne serait pas utile de
voter des lois pour gouverner la société. Or il n'est
pas réaliste de penser qu'un jour il y aura une égalité
parfaite simplement grâce au comportement humain. Dans les sociétés,
dans les cultures, ce sont les normes qui dictent ce qui est acceptable
et ce qui ne l'est pas. L'être humain évolue et au cours
de cette évolution on re-pense nos comportements afin de rendre
certaines situations acceptables. Il sera toujours nécessaire
de contrôler les situations - pour maintenir l'ordre. En principe,
la loi permet d'instituer des règles, elle offre des bases pour
les codes de comportement. Souvent la loi existe pour corriger le choses
qui vont mal, pour renforcer les bases de la société (l'éthique
et la morale). En conséquence, souvent, les lois sont votées
pour aider et protéger - les parties les plus faibles. Evidemment
les lois peuvent ne pas être respectées mais au moins on
peut s'appuyer sur elles pour redresser la situation.
Selon moi, il est fondamental que des pays comme la France et l'Angleterre
disposent de lois qui cherchent à changer la société.
3)
[question : "La politique des quotas est-elle un moyen approprié
de l'émancipation des femmes dans la politique ou, au contraire,
conduit-elle à considérer les femmes comme une minorité
qui nécessite une protection particulière ? " ] Chaque
mesure positive peut être une arme à double tranchant.
D'un côté, l'action positive permet d'attirer l'attention
d'une plus grande partie de la population sur le problème, d'imposer
un nouvel équilibre et de travailler pour une représentation
plus égalitaire. D'un autre côté, il y a le risque
d'entendre les plus cyniques dire " cette femme a obtenu le travail
parce qu'elle est une femme ". La pratique a démontré
que les actions imposées aux gens/aux organisations/aux institutions
peuvent être considérées comme négatives
et être ainsi rejetées. Le problème doit être
amplement discuté, à plusieurs niveaux, et il doit émerger
simultanément une organisation suffisamment forte pour faire
en sorte que les femmes obtiennent un travail après avoir été
considéré comme la plus qualifiée. Les personnes
doivent d'abord se sentir sures d'elles-mêmes pour pouvoir ensuite
aspirer à de plus grandes choses.
Il faut être réaliste, les femmes sont en minorité
dans la politique, il est donc bon que les partis politiques soient
encouragés, ou bien au travers de la loi ou bien en les rendant
honteux, à aller vers un meilleur équilibre. Mais si l'on
se heurte toujours au problème de " l'offre et de la demande
" alors le problème demeurera.
4)
[question : "Peut-on à ce propos, considérer les
femmes comme constituant une minorité alors même qu'elles
sont en nombre majoritaire ? "] Si l'on observe les statistiques,
il est vrai que les femmes constituent la majorité de la population,
quoique cette tendance existe plus au sein des femmes plus âgées.
Le fait que les femmes se soient vu attribuées des rôles
traditionnels dans le domaine de la carrière et le fait que la
vie politique requiert beaucoup de temps peuvent expliquer que les femmes
hésitent à se lancer dans la politique. Il faut aussi
prendre en compte le type de femmes qui aspirent à un role politique
: elles sont issues pour la plupart d'un milieu social élevé,
intellectuel.
5) [question : " La loi permettra-t-elle un changement des mentalités
? "] Les choses changeront-elles ? Les femmes ont combattu pour
se voir reconnaître le droit de vote en Angleterre. Il se peut
que l'actuel combat soit celui de l'égalité en politique
- l'avenir nous le dira.
6) [question : "Quelle est la force des femmes en politique ? "]
Les femmes ont une vision différente des choses, selon moi. Les
femmes sont de meilleurs orateurs, elles communiquent mieux, et travaillent
mieux en équipe. En outre, elles sont plus sensibles, ce qui
doit etre considéré comme une qualité et non comme
un défaut. Il est très important d'avoir une représentation
du point de vue féminin. Désormais, nous avons un Ministre
des Femmes et une Unité des Femmes.
Julie Parrish recommande de visiter le site : www.womens-unit.gov.uk
- 26
Avril
2001
Contribution
de Maria José Nicolás
Je pense
que ce qui se passe en France - le vote de la loi sur la participation
des femmes à la vie politique - se déroule aussi en
Espagne et, surtout, à Murcia.
Les femmes participent avec difficulté à la vie politique
car elles ne connaissent pas le parcours exact pour devenir candidat.
Les partis politiques sont des mécanismes fort compliqués
et peu connus de la plupart d'entre nous et la possibilité
d'entrer dans ces partis devrait nous être offerte en nous donnant
de plus amples informations sur le déroulement des activités.
Nous devrions réclamer une plus grande participation des femmes
au sein des partis poltiques, spécialement pour celles qui
font déjà parties d'associations ou d'organisations
sociales, culturelles ou économiques. Ces femmes pourraient
apporter leur expérience et leurs opinions.
De toutes les façons, je ne pense pas que la loi soit le meilleur
moyen d'accroître la participation des femmes à la politique
dans la mesure où nous risquons ainsi d'obtenir l'effet contraire
et d'apparaître dans la société comme des personnes
faibles qui veulent triompher des hommes, et ceci pourrait engendre
à notre égard de l'aversion.
Je voudrais que les femmes soient plus motivées à participer
à la vie politique grâce à une meilleure information,
je voudrais que les hommes ne nous voient pas comme des rivales ou
des compétiteurs mais comme des collaborateurs, et je voudrais
qu'une bonne préparation soit proposée aux femmes afin
qu'elles soient mieux armées.
Au revoir,
Maria José.
- 03
Mai 2001 Réponse
de Gunilla
Sterner a le message de Maria
José Nicolás
Je
suis d'accord avec vous lorsque vous dites que les femmes doivent uvrer
aussi bien du dedans que du dehors des partis politiques. En Suède,
la raison pour laquelle les partis ont finalement établi des
listes électorales alternant les noms de femmes et d'hommes est
qu'une menace avait été lancée par un groupe de
femmes de former un parti politique pour les femmes. Or, ce parti aurait
obtenu énormément de votes exprimés par les femmes,
c'est ce que nous a appris l'expérience venant d'Islande et de
Norvège. Aujourd'hui, nous disposons d'experts en égalité
des sexes à l'intérieur des administrations locales qui
peuvent aider les groupes de femmes qui demeurent à l'extérieur.
Mais nous n'avons pas une résistance ouverte à l'égard
des femmes politiques en Suède, c'est plus subtile que cela.
- 04
Mai 2001
Contribution de Rosa Peñalver Cuotas
Je livre
ici quelques réflexions et quelques informations sur le sujet
de "la participation des femmes en politique", en me référant
à l'exemple espagnol que je connais le mieux.
1. La
politique des quotas est-elle le moyen le plus approprié pour
faire augmenter le nombre de femmes qui participent au procesus politique
?
En Espagne,
il n'y a pas de loi sur les quotas qui pèse les partis politiques,
mais les partis de gauche (PSOE et IU, 1998) se sont obligés
à une présence féminine à hauteur de 25%
et 30% sur leurs listes. Cela a conduit à un changement au
sien de notre Parlement (Congreso de los Diputados) puisqu'en 20 ans
on est passé de 6% à 17% de présence féminine
dans les élections où les quotas ont été
imposés.
Les
quotas internes aux partis ont réussi à faire augmenter
le nombre de femmes dans les assemblées élues. Cepedant,
il faut prêter attention aux différents systèmes
d'élection dans chaque pays. Si nous nous préoccupons
de l'égalité entre les sexes, il est essentiel d'observer
le rang auquel les noms de femmes apparaissent tout en sachant que
le meilleur choix est celui d'alterner les noms d'hommes et les noms
de femmes.
Dans
le cas de l'Espagne, les partis politiques de droite ont critiqué
les partis de gauche pour leur choix de présenter des listes
incluant des noms d'hommes et de femmes en égalité.
Ils estimaient que dans leurs partis, les femmes compétentes
n'avaient pas besoin de quotas et qu'elles atteignaient les postes
de décisions par elles-mêmes. Mais cela n'est pas vrai,
et cela implique que les candidats hommes au Parlement (94%) sont
parfaitement qualifiés en étant juste eux-même
puisque personne ne nie qu'ils détiennent tous les quotas.
En dépit
de toutes les critiques, les partis de droite ont également
inclus dans leur liste plus de noms de femmes (ils ont même
dépasser le nombre de femmes apparaissant présentées
par les autres partis) et ils l'ont utilisé au cours de la
campagne pour dire que même sans les quotas ils avaient présenté
plus de femmes. Toutefois, ces femmes n'étaient pas en position
pour remporter les élections, comme l'ont démontré
les élections.
Finalement,
seules les listes présentant de façon alternative autant
de noms de femmes que de noms d'hommes permettraient d'augmenter le
nombre de femmes élues.
Aujourd'hui,
les partis de gauche ont proposé comme quota : "pas de
liste électorale avec moins de 40% de noms représentant
un des sexes ou plus de 60% représentant l'autre sexe".
Conclusion:
bien que des commentaires opposés soient présentés,
les quotas sont un moyen transitoire qui peut entraîner des
modifications dans un court délai et, jusqu'à présent,
ils ont été les intruments qui ont eu les meilleurs
résultats.
2. Serait-il
possible que la loi impose aux partis politiques des quotas au moment
des élections, comme cela a été fait dans quelques
pays ?
Je ne
crois pas que dans un délai bref une loi sur les quotas soit
adoptée en Espagne, contrairement à ce qui a été
fait en France, au Portugal ou en Inde.
Cepedant,
nous devons tenir compte du Traité d'Amsterdam qui dispose
que "les membres du Parlement Européen soit élus
à l'issue d'un vote universel et d'une procédure uniforme
et fondée sur des principes communs à tous les Etats
Membres". Afin de réaliser cette convergence électorale,
une Directive Européenne peut forcer les Etats Membres à
adapter leurs lois. C'est peut-être le bon moment pour nous
de demander et d'organiser une procédure électorale
unique qui tienne compte des règles dégagées
par le Traité d'Amsterdam sur l'égalité.
Je considère
que c'est le bon moment pour faire pression sur les institutions afin
qu'elles renforcent leur propre légitimité. Quelle légitimité
peuvent avoir des institutions dans lesquelles 52% de la population
n'est pas représentée ? La démocratie paritaire
doit être un des points les plus important de la réforme
électorale. C'est le bon moment pour lutter pour elle grâce
aux partis progressistes, aux associations de femmes, aux associations
pour l'égalité, aux lobby de femmes, etc.
Je voudrais
également faire remarquer que selon les études faites
par des femmes constitutionnalistes en Espagne, seule une loi peut
assurer aux femmes une égalité dans un délais
plus ou moins court. Elles ont analysé la jurisprudence jusqu'à
aujourd'hui et ont conclu qu'un quota légal n'est pas contraire
aux articles 23 ou 1.2 de notre Constitution. Cela signifie que s'il
existait une réelle volonté politique, il serait nécessaire
et possible de changer notre loi électorale afin d'imposer
des quotas.
Conclusion
: C'est une question de décision politique des hommes au pouvoir
en ce moment ; mais ils ne semblent pas intéressés par
ce sujet. Néanmoins, en raison des modifications apportées
par le Traité d'Amsterdam, c'est probablement le bon moment
de se battre pour modifier la loi en vue d'une démocratie paritaire.
3. Les
femmes veulent-elles réellement se consacrer à la politique
? Sont-elles prêtes à être considérées
comme égales aux hommes en ce domaine ?
La présence
rare des femmes au sein du pouvoir politique est devenu un problème
politique. Il est difficile de présenter les raisons de ce
fait. Il y a aussi peu de militantes dans les partis et cela commence
à créer des conflits même avec leurs compagnons
parce que les femmes sont moins nombreuses qu'eux et sont pourtant
assurées d'obtenir un poste grâce aux quotas qui ne sont
pas proportionnels à leur nombre.
Mais
il y a autre chose à prendre en compte : les femmes qui aujourd'hui
participent à la politique doivent sacrifier certaines de leurs
principes, une certaine liberté de vie, elles doivent accepter
des exigences découlant d'un monde organisé par les
hommes. Elles doivent s'insérer dans un " espace-temps
" qui est une structure fait par et pour les hommes.
Ainsi,
dans la mesure où la conciliation entre la vie de famille et
la vie politique reste très difficile, en raison des emplois
du temps déments, les femmes sont inévitablement découragées.
Pour
ce qui est de la compétence, nous avons maintenant une génération
de femmes les plus qualifiées de toute l'histoire du pays.
Mais puis qu'on ne remet pas en cause la compétence des hommes,
il ne serait pas juste de le faire pour les femmes.
Conclusion
: Pour ce qui est du pouvoir, on peut se demander s'il est possible
de modifier, grâce à notre présence au sein des
organes de décisions, les paramètres qui réglementent
l'accès au pouvoir. Il faut donc lancer les actions pour amorcer
un changement de l'organisation sociale qui soit fondée sur
des principes partagés par les hommes et les femmes.
Information
: Le groupe parlementaire Izquierda Unida (Union de Gauche) d'Aragon
a présenté au Parlement d'Aragon une Proposition sur
" les conditions pour un égal accès des hommes
et des femmes aux mandats électoraux et aux fonctions électives
". Nous vous informerons de cette évolution. Si elle est
approuvée, la proposition conduira à un important changement
dans la législation de cette région d'Espagne et pourrait
être suivie par d'autres régions.
- 07
Juin 2001 Contribution
de Eva De Gea
LE ROLE DES FEMMES (Extrait
du Journal "El Pais")
Où
sont les femmes ?
Comme
en 1997, Blair a fait sa campagne sans femmes candidats et, selon
les sondages, il le regrettera.
ISABEL
FERRER | Leicester
Seules
deux des femmes politiques, le précédent Premier Ministre
Margaret Thatcher, avec sa véhémente répulsion
à l'encontre de l'EURO, et la porte-parole conservatrice de
l'Intérieur Ann Widdecombe, qui s'obstine à contenir
le flux des immigrants, ont attiré l'attention des citoyens
au cours de la campagne électorale. Le reste des femmes candidats,
aussi bien chez les Tories, dans le Labor party ou chez les Liberal
Democratic, ont eu énormément de difficulté à
parler directement aux votants dans la lutte conduite par leurs collègues
hommes. Les trois partis, critiqués de faòon similaire
pour avoir ignoré les femmes, assurent que seule une discrimination
positive pourrait résoudre l'irrégularité qui
pourrait leur coûter plus d'un vote.
Les
choses ont allées différemment cette année pour
les cent femmes députés du Labour parti qui ont été
élues à la Chambre des Députés (Commons)
en 1997, lorsque Tony Blair a remporté pour la première
fois les élections. Celles-ci avec trois des compétentes
Secrétaires d'Etat à l'Education, au Travail et au Commerce,
ou la si populaire Mo Mowlam, le précédent Ministre
de l'Irlande du Nord, sont devenues presque invisibles au cours des
dernières semaines. La campagne, organisée et dominée
par leurs collègues hommes, ne laisse aucun espace aux femmes
et elles ont ainsi dû aller chercher des votes dans leur circonscription,
alors que leur leader visitait seul les écoles, les garderies
et les hôpitaux dont elles ont eu la responsabilité au
cours des quatre dernières années.
Il est
vrai que le nombre de femmes n'apparaît pas insuffisant, mais
leur présence minime au cours des évènements
publics de la vie politique, comme le sont les élections, a
affecté les partis. Le Labour parti présente aujourd'hui
149 femmes sur un total de 640 candidats, le parti Conservateur 87
sur 659, et le parti des Liberal Democratics 140 sur 639. Tonu Blair,
William Hague et Charles Kennedy ont assuré que la différence
entre femmes et hommes était moins importante qu'auparavant.
Cependant, selon les experts, seul 6.6 pour cent des politiques britanniques
qui sont apparus dans les médias au cours des premières
semaines de la campagne électorales sont des femmes. Des images
d'épouses ou de petites amies des leaders politiques, comme
Cherie Blair, Fion Hague et Sarah Gurling ont occupé l'espace
réservé aux femmes, au lieu d'expliquer quelles étaient
leurs propositions.
Certains
journaux dont on peut avoir confiance, comme The Indipendent, ont
critiqué l'absence des femmes. Ils ont rappelé que les
seules femmes ayant réussi à faire irruption dans l'agenda
des partis ont été des femmes citoyennes comme Sharon
Storer, la femme d'un patient atteint d'un cancer qui ne trouvait
aucun lit à l'hôpital, et qui avait accusé Tony
Blair de se désintéressé de la Santé Publique.
Les autres figures reconnaissables ont été une étudiante,
Jo Balcin, qui avait embrassé le leader du parti Libéral
en visite dans l'école. Un dessein humoristique du même
journal montrait lair avec un paquet de pansements après avoir
mordu les femmes députés du Labor. L'observer estime
que les conséquences de l'exclusion des femmes candidats sera
visible aujourd'hui dans le décompte des votes. Selon un sondage
(MORI), l'absence de femmes candidats visibles a fait en sorte d'abaisser
le vote des femmes en le faisant passer de 73 pour cent à 68
pour cent à la fin du mois de mai.
Paradoxalement,
les femmes sont très présentes dans le cercle resserré
autour de Tony Blair. En tant que candidat du Labor parti, il s'est
entouré de collaboratrices dans le bus qui lui fait parcourir
le pays. Cinq femmes tiennent son agenda, travaillent au succès
de ses visites et répondent à la presse nationale et
internationale. Le reste, spécialement celles qui ont été
élues aux élections de 1997, ont dû se résigner
avec une grimace chaque fois que Gordon Brown, Ministre des Finances
et cerveau de la campagne électorale, ne respecte pas le temps
de parole et réponds alors que la question était posée
non à lui mais aux femmes.
- 14
Juin 2001
Contribution
de Lola Frutos Balibrea
Le
combat pour la démocratie paritaire au sein de nos Parlements
a une valeur symbolique pour la conquête de l'égalité
dans le reste de la société. Mais entrer dans les Parlements
n'est pas suffisant si les femmes ne pénètrent pas les
hautes sphères économiques et scientifiques dans la mesure
où il s'agit là de deux postes clefs du pouvoir et dans
la mesure où c'est là que les femmes rencontrent le plus
d'obstacles.
Je pense qu'il est nécessaire d'avoir un nombre plus élevé
de femmes dans le processus décisionnel au sein des institutions
académiques, scientifiques et économiques plus importantes.
Cette idée résulte de l'observation que s'il existe une
forte différence entre une petite élite et le reste des
femmes, alors on court le risque que de telles femmes, celles qui prennent
une part active au pouvoir, soient isolées. Un autre risque serait
que de telles femmes viennent à souffrir du syndrome qu'un auteur
a appelé " le syndrome de se sentir reine " : elle
pense être unique et ne pas avoir de temps à perdre ou
d'efforts à faire pour les femmes qui viennent après elle.
Lola
Frutos Balibrea, Murcia (Espagne)
RÉSUMÉ
DU LE PREMIER
THÉME
28
Mai 2001 Après
avoir reçu les différentes interventions sur le premier
sujet du Forum, je vous propose ce résumé des principales
idées. Il ressort d'abord que l'intervention des femmes en politique
n'est pas suffisante et que ce faible taux de participation n'est pas
bon pour la démocratie. En effet, il ne faut pas croire que les
femmes " font " de la politique comme les hommes. Au contraire,
elles ont un certain pragmatisme et une sensibilité qui leur permet
d'avoir une approche différente de la politique. Il résulte
ensuite des différents messages que le vote d'une loi sur la parité
entre hommes et femmes en vue des élections est un mal nécessaire
: puisque l'égalité dans ce domaine ne peut être atteinte
autrement, il faut en passer par la norme législative qui est,
comme cela a été souligné, un moyen de faire changer
les choses. Toutefois, l'image des femmes peut être affaiblie par
une telle loi dans la mesure où elle les appréhende comme
une minorité, faible, qui a besoin d'une protection spéciale.
Afin d'augmenter cette participation diverses propositions sont présentées.
En premier lieu, il faudrait mener un travail au sein des partis politiques
afin de faire avancer les mentalités. En deuxième lieu,
il conviendrait d'aménager les horaires de travail de la vie politique
car les femmes ne sont sans doute pas prêtes à sacrifier
la vie de famille, la qualité de vie, pour une carrière
politique. Enfin, il conviendrait de modifier l'organisation même
de la société qui, en règle générale,
donne plus d'importance au travail des hommes et placent ces derniers
aux postes de responsabilité.
SECOND
THÉME
20
Avril 2001 Mouvement
"Chiennes de garde" pour lutter contre les injures ou autres
obscénités lancées contre les femmes politiques.
Bonjour,
je vous propose un nouveau sujet de réflexion, à savoir
le mouvement dit des "Chiennes de garde". Vous n'êtes
pas sans savoir qu'un groupe composé de femmes et d'hommes s'est
créé afin de lutter contre les injures ou autres obscénités
lancées contre les femmes politiques. Ce groupe entend tourner
en ridicule les hommes qui se permettent d'injurier les femmes politiques.
Pour ce faire, le groupe va par exemple dans les restaurants où
de tels hommes déjeunent et aboie contre eux.
Les questions qui se posent sont par exemple :
1) Pourquoi encore aujourd'hui certains hommes se permettent-ils de traiter
les femmes politiques de putains ou autres noms d'oiseaux ?
2) Peut-on considérer que ces injures résultent du jeu de
la politique (tout y est-il permis ? ; les hommes entre eux s'injurient-ils
?... certainement pas en usant des mêmes vulgarités) ou doit-on
admettre simplement que les mots qui ainsi s'échappent démontrent
combien ces hommes tiennent en infériorité les femmes ?
3) Le moyen ainsi imaginé de lutter contre ce fléau est-il
efficace, est-il suffisant ?
4) Si l'on considère qu'il est nécessaire d'intervenir,
quel autre moyen peut-on imaginer ?
CONTRIBUTIONS
POUR LE SECOND
THÉME
- 04
Mai 2001
Contribution de la Suède
Je
dois d'abord dire que ce type de problème est quelque peu inhabituel
pour nous en Suède. Les hommes ne sont généralement
pas aussi terre à terre dans leurs insultes contre les femmes.
La plupart des hommes use d'insultes à l'égard des femmes
également ici, mais les insultes sont rarement jetées
à la figure des femmes. Quand ils parlent aux femmes, ou lorsqu'ils
parlent en public, ils sont beaucoup plus polis et cachent leurs mauvaises
pensées. Il peut leur arriver de dire que les femmes sont trop
faibles ou que tout leur prend trop de temps parce qu'elles doivent
tout discuter, ou quelque chose comme ça.
Si
un homme politicien suédois interpellait une collègue
en la traitant de pute, ce serait sur la première page des journaux
et tout le monde en serait bouleversé. Cela ne veut pas dire
que l'on ne débatte pas en Suède sur les propos déplacés
dont usent les hommes à l'encontre des femmes. Mais la plupart
du temps, on en parle lorsqu'on discute de l'école. Dans les
écoles, un problème émerge puisque les garçons
traitent les filles de leur classe de putes.
1)
Peut-être que le climat politique en général est
quelque peu plus dur lorsque l'exemple vient de (France ?), mais de
toutes façons il ne faut pas l'excuser. Ce que je me demande
est si ces mots sont utilisés à l'extérieur de
cadre politique formel ou en-dehors ? Est-ce que cela arrive plus souvent
au sein de certains partis ou est-ce un problème qui traverse
l'ensemble des partis ? Si cela n'est pas un problème général,
je pense que les partis sont responsables de leurs membres et devraient
empêcher leur carrière politique. S'il les laissent continuer
dans la voie politique, cela prouve qu'une mauvaise culture imprègne
ces partis.
2)
Tout n'est pas permis en politique ! Je dirais même plutôt
qu'il en va autrement. Si les gens qui dirigent un pays ou une région
ne peuvent pas montrer un certain respect à l'égard des
autres, comment peut-on demander aux autres un certain respect. En outre,
je ne pense pas que les hommes à l'encontre des autres hommes
usent du même type de langage. Lorsque les hommes émettent
des critiques entre eux, ils parlent généralement de sujets
qui ne leur convient pas, rarement des personnes qui militent pour de
telles idées. Les hommes peuvent lancer des insultes contre les
femmes parce qu'ils les considèrent inférieurs, mais le
fait même qu'ils utilisent de tels mots prouve plutôt qu'ils
sont inférieurs aux femmes insultées. Pourquoi autrement
utiliseraient-ils des gros mots au lieu de combattre les femmes avec
des arguments ?
3)
Au départ, je pensais que la méthode était plutôt
étrange. Je veux dire, que peut-il arriver de bien en aboyant
contre les hommes au moment de leur déjeuner ? Puis, je pensais
à tous les types de désobéissance civile qui ont
aujourd'hui conduit à une meilleur démocratie, liberté
de parler et à l'égalité. Peut-être est-il
constructif de travailler à partir de l'absurde. Toutefois, je
pense qu'il vaut toujours mieux mener un travail de fond, c'est-à-dire
avoir des débats dans les médias, dans les écoles,
dans les milieux politiques, afin de changer les comportements et pas
seulement la manifestation des idées.
TROISIÈME
THÉME
29
Mai 2001 "Parité
des salaires et Aménagement des horaires de travail".
Dans notre
société actuelle, on constate encore une distorsion de salaires entre
femmes et hommes, la rémunération du travail des femmes étant, pour un
emploi équivalent, inférieure à celle des hommes. Cette situation, bien
que dénoncée de temps à autre, ne fait guère l'objet de mesures positives.
Comment expliquer une telle inertie notamment des pouvoirs publics, mais
aussi des syndicats ? [Voir l'initiative lancée par Arcidonna sur ce sujet].
En outre, il demeure vrai encore aujourd'hui que les femmes doivent plus
travailler, ont moins le droit à l'erreur et qu'elles sont souvent employées
à un poste pour lequel elles sont surqualifiées, ce qui ajoute à l'inégalité
des salaires. Depuis quelques années maintenant, une autre cause d'inégalité
dans la rémunération est venue s'ajouter. En effet, les femmes subissent
de plein fouet la flexibilité du travail. Ainsi, le travail à mi-temps
est trop souvent imposé aux femmes qui reçoivent dès lors un salaire inférieur
à celui auquel elles pourraient prétendre étant matériellement disponible
pour un emploi à plein temps. Ensuite, l'aménagement en France des 35
heures peut se faire annuellement (calcul annuel des 35 heures) et avoir
alors des conséquences négatives. Cette option a notamment été faite dans
la grande distribution. La conséquence en est que les femmes (caissières)
restent soumises à des rythmes de travail insensés, de longues journées
entrecoupées de longs moments de repos où elles ne savent que faire habitant
généralement loin de leur lieu de travail (banlieue), ce qui bien évidemment
n'améliore pas leur qualité de vie ni leur rémunération. Pour finir, il
convient de rappeler les statistiques sur le chômage des femmes qui demeure
supérieur à celui des hommes.
Que pouvez-vous nous dire sur votre pays ? Existe-t-il une certaine
parité des salaires ? Des actions sont-elles menées afin de lutter contre
l'inégalité salariale ?
Y a-t-il une prise de conscience générale du problème ?
CONTRIBUTIONS
POUR LE TROISIÈME
THÉME
- 14
Juin 2001 Contribution
de Jens Kruhøffer
Résultat
du Conseil des Affaires Sociales et du Travail du 11 Juin 2001.
Ce fut
un Conseil réussi avec trois accords politiques sur des directives
clefs et généralement une rencontre constructive sur
le futur qui a inclus une discussion sur le développement de
soutien.
(
)
En troisième
lieu, le Conseil est aussi arrivé à un accord politique
et à l'unanimité à une position commune pour
ce qui est d'un amendement à la Directive 76/207/EC sur l'égalité
de traitement entre hommes et femmes au sein du travail. Les éléments
clefs de cet accord (qui inclut également une mise à
jour de la loi en ce domaine) sont : le harcèlement sexuel
est reconnu comme constituant une discrimination entre les sexes,
il est donc demandé à l'employeur de fournir un endroit
libre sur le harcèlement ; en outre, lorsque les pères
décident de prendre un congé parental, ils doivent être
traités sur un pied d'égalité avec les mères
lorsqu'elles reprennent le travail.
Cependant,
la Commission a fait une déclaration dans la mesure où
le nombre de points additionnels de la Commission et du Parlement
n'a pas été atteint.
Mais la conciliation se fera sur la directive. Il faudrait achever
le processus de conciliation puisque nous arrivons à la date
limite (vers la fin de l'année) comme il en avait été
décidé dans les conclusions de Stockolm.
Pour
ce qui est du mainstreaming entre les sexes, le Conseil a accepté
de continuer la pratique de mainstreaming entre les sexes aussi bien
dans le domaine de la politique que dans celui du travail et des affaires
sociales. La présidence suédoise a fait référence
au travail accompli sur les problèmes de la recherche et dans
le domaine du développement. La présidence Belge a indiqué
que l'accent sera mis sur le processus de Barcelone et sur les lignes
de conduite économiques (la présidence Suédoise
a indiqué que le sujet du mainstreaming des sexes serait abordé
lors du Conseil Européen à Göteborg).
(
)
- 18
Juin 2001 Contribution
de Louise Malmström
A
propos de la parité salariale et de l'organisation du temps
de travail.
La parité
salariale est une réalité en Suède. Même
si la loi interdit de traiter de façon différente les
hommes et les femmes, également dans le domaine salarial, cela
demeure un problème. Il y a quelques années on pouvait
remarquer une tendance à réduire les inégalités
salariales entre les hommes et les femmes, mais malheureusement nous
sommes en train de revenir en arrière et, depuis les années
90, les inégalités ont à nouveau augmenté.
Il est facile de le cacher lorsque les études portent sur les
différences salariales menées dans divers domines professionnels.
Les gens pensent que c'est un pur hasard que les emplois occupés
par les femmes soient moins bien rétribués.
Mais
lorsque on observe les inégalités salariales entre hommes
et femmes qui occupent le même emploi il devient plus difficile
de donner une explication. Et les exemples d'une telle situation sont
nombreux. Entre également en ligne de compte une organisation
compliquée des heures de travail, surtout lorsqu'il s'agit
d'emplois occupés par les femmes, même si je pense que
cela était plus vrai avant (l'union a combattu ce fait pendant
de longues années).
Si tu
penses subir un traitement différent au regard de tes collègues
en raison de ton sexe, indépendamment de la question du salaire
ou de quelque chose autre, en Suède tu peux te plaindre auprès
de l'union. S'ils ne peuvent te venir en aide afin de trouver une
solution, il est possible de s'adresser au commissaire de l'égalité
(qui pour la première fois en Suède est un homme). A
la fin, le litige peut être porté devant la cour du travail.
Pour
ce qui est de la conscience du problème, la réponse
dépend des personnes auxquelles on s'adresse. L'union et les
associations de femmes s'y intéressent bien évidemment.
Je suppose que ceci est aussi vrai pour les personnes ayant fait des
études supérieures. Je pense également que les
choses s'améliorent avec le temps, les nouvelles générations
étant plus informées de ce problème au regard
des précédentes générations. Cependant,
il reste des groupes importants de personnes qui considèrent
que ce sujet ne renferme aucun problème aussi bien au sein
des jeunes que de moins jeunes. Dans la mesure où notre pays
sur différents points respecte formellement l'égalité,
beaucoup de personnes ne voient pas les barrières de cette
égalité. Ceci permet de résoudre des problèmes
encore plus compliqués puisqu'il faut commencer par rendre
les gens conscients que des problèmes existent et qu'il convient
de les résoudre.
- 19
Juin 2001
Contribution de Lola Frutos Balibrea
Egalité
de salaire e organisation du temps de travail
En Espagne,
les salaires des femmes sont plus bas que ceux des hommes, comme il
est démontré dans Salaries in the Industry and Services
Survey publié au Statistics National Institute. Selon les informations
données dans cette enquête, les femmes gagnent chaque
mois en moyenne 50.000 pesetas (300 Euros), moins que ce que les hommes
gagnent.
Très certainement, cette importante différence entre
les sexes est due au fait que les emplois des femmes se concentrent
dans des catégories sous-évaluées. La croissance
du secteur tertiaire a pris en Espagne moins de temps que dans le
reste des pays européens. En 1985, il était de 50 pour
cent. L'image du secteur économique, d'un côté,
renvoie celle d'un secteur de production essentiellement masculin,
avec une importante partie en comparaison du total des employés,
d'un autre côté, le secteur des services connaît
une forte présence féminine, sauf pour les services
offerts aux entreprises. Un autre groupe en pleine croissance est
celui de l'administration publique. Le futur professionnel commun
aux femmes était dans le commerce ou dans la distribution,
même si cette voie attire désormais de moins en moins
de jeunes.
Un autre
fait intéressant est que dans la Région de Murcia on
gagne moins que dans le reste de l'Espagne (aussi bien pour les hommes
que pour les femmes), et la différence entre hommes et femmes
est plus importante à Murcia. Il en est surtout ainsi pour
les femmes ingénieurs e (Technique) Scientifiques qui subissent
les plus fortes différences.
Il existe une discrimination contre les femmes qui ont des caractéristiques
identiques à celles des hommes (qualification, capacité
et expérience), les femmes sont rémunérées
avec un salaire inférieur à celui des hommes pour le
même travail ; mais il existe aussi une discrimination concrète
: si les femmes ont normalement en charge un " travail de femme
", alors cela implique un désavantage économique
pour ce qui est du salaire.
En Espagne,
il existe une discrimination fondée sur le sexe dans les négociations
collectives. Nous devons avoir à l'esprit que les négociations
collectives présentent certaines caractéristiques :
il existe une décentralisation (il y a trop de négociations
collectives) et une dissociation (elles s'appliquent à trop
de petits secteurs). Le résultat est qu'il existe une inégalité
entre les salariés au sein du même secteur économique.
Ceci est particulièrement vrai pour le secteur des services
où l'on trouve le nombre le plus élevé de femmes.
Les négociations collectives dans ce secteur réglementent
seulement des sujets comme les salaires ou les jours de travail, mais
ne donnent aucune importance à la situation de la femme dans
ce secteur.
En fonction
de l'application territoriale, il existe quatre différents
types de négociations collectives :
1. Celles Provinciales
2. Celles des entreprises provinciales
3. Celles nationales
4. Celles des entreprises inter-provinciales
Il y a beaucoup de négociations provinciales collectives qui
se réfèrent aux " femmes de ménage ",
dont le salaire est en principe inférieur à celui des
" salariés/hommes non spécialisés ".
La plupart des négociations collectives qui génèrent
des classifications discriminatoires appartiennent au secteur des
services (commerce, travail en hôtel, centres sanitaires et
hôpitaux).
Dans
un rapport régional expérimental que j'ai fait, publié
au Economic and Social Council (LOLA FRUTOS BALIBREA (1997): El empleo
visible de las mujeres en la Región de Murcia), j'ai pu vérifier
que :
- Les femmes ont moins l'impression de subir une discrimination dans
le secteur administratif que dans le secteur privé.
- Elles gagnent trop peu (plus de 50 pour cent gagne moins de 100.000
pesetas - 601 Euros), principalement dans le secteur du commerce et
au sein des petites entreprises (avec un nombre bas d'employés).
- Nous avons découvert un autre fait intéressant dans
l'enquête régionale empirique lorsque nous avons demandé
au employées : " qui gagnent le plus dans votre entreprise,
à emploi égal ? ". Une partie importante des réponses
était qu'elles ne savaient pas et le sentiment général
était que chacun des sexes gagnait la même somme. Pourtant,
11.7 pour cent des employées déclare que les hommes
dans la même catégorie, au sein de leur entreprise, gagne
plus qu'elles. Après l'enquête, nous avons pu conclure
qu'il existe une relation directe entre la discrimination salariale
et l'entreprise et, au contraire, aucune discrimination au sein de
l'administration publique.
- Malgré le fait que l'administration semble être un
employeur qui traite le mieux les femmes, il résulte d'une
importante partie des réponses qu'il existe une discrimination
fondée sur le sexe dans les institutions administratives liée
à la hiérarchie. Plus la fonction est élevée,
moins les femmes y ont accès. J'ai pu également avoir
confirmation que à Murcia la part des femmes qui contrôlent
les gens ayant des responsabilités sur les autres personnes
est égale à 6 pour cent.
- La
conscience des discriminations dans le travail, dans cette enquête,
était plus élevée chez les étudiantes,
les femmes plus âgées, les femmes patrons et les femmes
avec enfants.
En Espagne,
les femmes passent moins de temps pas jour au travail et à
l'université (2.2 heures) que les hommes (5 heures). Alors
que le statut marital ou le fait d'avoir des enfants n'influence pas
le nombre d'heures pour les hommes, la répercussion est assez
importante chez les femmes car leur temps de formation et de leur
activité professionnelle est réduite.
La voie
professionnelle qui conduit aux fonctions de direction implique un
travail à temps plein, une continuité dans le travail,
elle signifie travailler plus d'heures au regard de ce qui avait été
décidé et avoir une mobilité géographique.
Il existe des mesures qui permettent aux femmes de rester au travail,
par exemple le congé maternité et les garderies. En
principe, l'accès aux fonctions de direction se produit au
cours des années les plus productives de la carrière
professionnelle, autour de 40 ans. Ce qui signifie que la période
entre 30 et 40 ans est cruciale pour les éventuels directeurs
afin de faire des expériences et de démontrer leurs
connaissances aux divers postes avec toujours plus de responsabilité.
Pour les femmes, tout cela correspond non seulement aux années
de fécondité et d'éducation des enfants, mais
encore au moment où ses parents, dont elle doit s'occuper,
vont de moins en moins bien.
Voilà
pourquoi ce serait aidé les femmes que de donner la possibilité
aussi bien au père qu'à la mère de prendre un
congé pour s'occuper des enfants. En Espagne, les femmes passent
sept fois plus de temps que les hommes dans la routine quotidienne
du ménage et, selon les chiffres, l'application de la loi sur
shared household responsabilities (partager les responsabilités
à la maison) a seulement été utilisée
par les femmes, à presque 100 pour cent.
Le défi
consiste à rééquilibrer les droits individuels
et les obligations sociales d'entretien : diviser les occupations
sociales non rémunérées entre hommes et femmes,
réduire le salaire des hommes et augmenter le temps que les
hommes passent au sein de leur famille, accroître les services
que l'Etat propose, etc.
Selon
moi, une initiative légale intéressante serait d'instituer
un congé parental obligatoire pour faire en sorte que les hommes
s'occupent des enfants. Dans les pays comme l'Espagne, la " Culture
du Sud " est profondément enracinée, je veux parler
des stéréotypes qui dictent ce que les hommes et les
femmes doivent faire. Comme disait le sociologue Merton, c'est la
prophétie qui devient elle-même vraie, et de cette manière
rien ne change.
En Espagne,
il existe encore une forte résistance contre le travail des
femmes à cause de l'impact que cela a sur les enfants. La société
refuse d'accepter les demandes des femmes de participer au travail
permettant ainsi aux stéréotypes d'être transmis
(par exemple, les femmes ne sont pas des travailleurs aussi durs,
utiles et disponibles que les hommes parce qu'elles doivent assumer
les responsabilités de la famille), ou conduisant ainsi à
un fort taux de chômage chez les femmes. La société
ne libère pas les femmes de leurs obligations familiales, comme
elle le fait pour les hommes, alors que le même travail accompli
par un homme est considéré comme un sacrifice.
Dans
la mesure où les hommes sont supposés avoir les obligations
professionnelles, ils donnent aux femmes les obligations de la famille
et du ménage, considérant le travail des femmes non
comme une obligation mais comme quelque chose de bénévole,
particulièrement dans les familles les plus pauvres. Ces problèmes
ne sont guère importants pour les femmes qui font partie des
classes moyennes et bien qualifiées.
Dans
une enquête organisée par le CIS (Sociological Research
Center) en 1994, 56 pour cent des personnes interrogées était
d'accord avec cette phrase : " quand la femme a un travail a
temps plein la vie familiale en souffre ". Les enquêtes
sociologiques, avec des techniques qualitatives, ont démontré
que l'opinion des hommes est : si les femmes aiment leur travail,
elles doivent en supporter les conséquences. Certains d'entre
eux ont même considéré le travail de la femme
comme un divertissement et non comme un effort dans la mesure où
elles sont contentes et sont calmes.
En analysant
ces réponses, il semble que travailler en échange d'argent
soit une nouvelle thérapie féminine qui rend la vie
plus satisfaisante. Nous pourrions penser que les femmes sont privilégiées
dans la mesure où elles ont un travail plus gai, plus drôle
et sympathique, dans des conditions plus confortables et dans la mesure
où elles ont une petite quantité de travail. Voilà
pourquoi les femmes rentrent à la maison prêtes pour
commences le travail qui les attend à la maison.
Un autre
problème provient de la dévalorisation du travail à
la maison. L'analyse féministe a aussi contribué à
cette dévalorisation quand elle a considéré que
dans ce travail naissaient les racines de la discrimination et de
la condition de dépendance des femmes. L'application des nouvelles
technologies à la maison a aussi contribué à
cette dévalorisation. Son prestige est si bas que dans les
conversations quotidiennes les gens identifient le fait de se dédier
au travail à la maison comme un " fare niente ".
Les femmes préfèreraient faire tout autre chose et les
hommes résistent à l'idée de devoir partager
ces tâches. C'est peut-être pour cela que les femmes ont
décidé d'avoir moins d'enfants et de repousser le moment
de leur arrivée (en Espagne, nous avons le taux de natalité
le plus bas du monde). En conséquence, je pense que nous devrions
commencer à développer les obligations légales
qui s'imposent aux hommes. S'ils devaient prendre le congé
parental, s'occuper des enfants apparaîtrait un devoir normal
aussi bien pour les hommes que pour les femmes.
Un dernier
aspect intéressant pour finir est la nécessité
de réglementer la situation des femmes dans les négociations
collectives et la nécessité de la présence d'experts
en égalité des sexes afin d'éviter les différences
fondées sur le sexe. Les conditions de travail de la plupart
des femmes devraient être revues, par exemple pour celles qui
travaillent dans le packaging des produits dans les régions
de Cartegna et de Murcia (Espagne) attachées à de grosses
machines. Ces femmes accomplissent un travail spécialisé
pour lequel elles ont appris, grâce au travail à la maison,
qu'être attentive à tous les détails est très
important pour le packaging final du produit à exporter. Pourtant,
leur travail nous rappelle plus le taylorisme (elles sont l'appendice
de la machine et c'est la machine qui impose le rythme du travail)
que le travail dans une société post-industrielle. Voilà
pourquoi nous les appelons des marchés internes, comme des
ghettos pour les femmes (et pour d'autres collectivités, comme
les immigrés). Il est donc nécessaire de reprendre les
négociations collectives avec une perspective d'égalité
des sexes et, aussi, en vue de leur réelle application.
Lola FRUTOS (Murcia)
- 25
juin 2001 Contribution de Julie Parrish
LA JOIE RESSENTIE PAR LES FEMMES POUR LEUR CARRIERE S'EST ECROULEE.
Tania
Branigan
Mercredi 13 juin 2001
The Guardian
La satisfaction
des femmes pour leur carrière s'est écroulée
dans la mesure où elles reçoivent si peu d'aide au travail
et à la maison, ainsi que le démontrent les nouvelles
études. Seul 9% des femmes qui travaillent en GB disent vouloir
travailler à temps plein si elles avaient la possibilité
de choisir. C'est ce qui résulte d'une récente enquête.
Une autre enquête, qui sera publiée demain, affirme que
seul 29% des femmes sont contentes du nombre d'heures de travail.
Il y a dix ans, la majorité était satisfaite. Du jour
où les femmes ont commencé à pénétrer
les hautes sphères, beaucoup d'entre elles ont pris des plus
amples responsabilités tout en conservant le poids des responsabilités
familiales. Presque la moitié des femmes qui travaillent ont
des enfants âgés de moins de cinq ans. 68% des femmes
affirment qu'elles pourraient aimer leur travail si elles n'avaient
que cela à faire. Mais 60% des employées à temps
plein rappellent qu'elles s'occupent également de la presque
totalité du ménage et plus de 90% des mères qui
travaillent affirment porter encore le poids des soins à apporter
aux enfants. Plus de la moitié des femmes interviewées
disent que leur entreprise ne propose guère d'indemnité
aux femmes avec enfants. Seul 5% des femmes disent que la société
qui les emploie propose une crèche. Une enquête menée
auprès de 5000 femmes employées a été
réalisée pour le magasine Top Santé en collaboration
avec Bupa. Les résultats sont renforcés par une étude
sur les temps de travail effectué par le Economic and Social
Research Council, qui sera présenté au cours de la conférence
annuelle de Acas, le service de conciliation, qui se tiendra demain.
En 1992, 35% des employés hommes étaient très
ou entièrement satisfaits du temps de travail, mais au cours
de cette année nous sommes passés à 20%. Même
si leurs collègues femmes étaient bien plus passionnées
pour leur travail, elles ont perdu bien plus vite l'enthousiasme ;
en 1992, 51% étaient satisfaites de leur travail alors que,
selon une récente enquête, seul 29% disent l'être
aujourd'hui. La majorité des employés dit travailler
de longues heures non pas pour gagner plus mais parce qu'une telle
requête émane de leur direction. " Le temps, et
non l'argent, est pour beaucoup la barrière pour jouir d'une
vie plus riche ", affirme Michael White de l'Institut des Etudes
Politiques, qui est à l'origine de l'enquête avec une
équipe de la London School of Economics. Il ajoute que "
la motivation des employés continuera à diminuer sauf
s'ils s'éveillent à la nouvelle réalité
". Les employés insatisfaits préfèrent,
comme leurs collègues plus contents, se mettre à la
recherche d'un nouvel emploi plutôt que de mettre de plus amples
efforts dans leur travail actuel. Une enquête réalisée
pour le Département de l'Education et du Travail en novembre
de l'année dernière démontre que la majeure partie
des hommes, comme les femmes, désirent des aménagements
plus flexibles comme travail partagé ou un travail à
temps réduit sur la semaine. Le gouvernement réfléchit
aux propositions tout en donnant le droit aux mères de travailler
à temps réduit au cours de l'année qui suit la
naissance des enfants. * Les enfants suivent mieux à l'école,
courent moins de risque de tomber dans la délinquance et ont
plus de capacités sociales lorsque les parents participent
à leur éducation, c'est ce qui résulte d'une
enquête. A quoi sont bons les pères ? a été
compilé par une centaine d'enquêtes réalisées
dans le domaine des projets sur la famille conduites par Charlie Lewis,
professeur et psychologue de l'université de Lancaster.

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